La Bretonne Marion Excoffon a inventé le bateau pneumatique. Le voilier va dans deux sacs. Le Morbihan a vendu plus de 2 000 navires dans le monde.
Auteur : Florian Tiercin
Publié le 18 août 22 à 17h02
Un voilier avec une carène stocké dans deux sacs
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Aussi gonflée que ses inventions, Marion Excoffon dans le Morbihan a inventé un bateau pneumatique qui se range dans deux sacs. Un produit mis en lumière par deux « boat years » (Tiwal 3 en 2014 et Tiwal 2 en 2020) aux Etats-Unis.
Marion Excoffon a voulu démocratiser la voile. Elle a inventé le Tiwal, un voilier vendu dans le monde entier. « Il n’y a pas besoin de remorque pour transporter ou mettre à l’eau le bateau », résume-t-il. Avec deux sacs de vingt kilos, le canot est transporté dans de petites voitures ou sur des péniches.
Autres atouts : « Carène gonflable très rigide du fait de la haute pression, vrai centre assez profond et voilure sur mesure » énumère Marion Excoffon.
Ces bateaux pneumatiques se montent en 10 à 20 minutes, leur créateur assure :
J’ai des « capitaines » (clients Tiwala) qui n’arrivent pas à lever en 20 minutes car ils me disent : « Les gens sont curieux. Ils nous posent des questions sur notre bateau lors de l’installation ».
Au nom du père
Le bateau n’est pas un truc. Les usages de la Bretonne sont nombreux : « C’est un bateau que l’on peut transporter dans différents endroits avec un camping-car, mais aussi un bateau pour apprendre à naviguer à ses enfants, ou tout simplement un voilier pour naviguer sur la mer ».
Dès son plus jeune âge, la jeune femme est fascinée par la voile sur le bateau familial. Elle veut naviguer seule. Son père refuse. Pas de problème, Marion décide de concevoir son propre bateau. « C’est né du challenge de mon père en 2008. J’ai dessiné le bateau d’origine (Tiwal 3) », rembobine-t-il avant de poursuivre :
Un énorme mécano
Je voulais concevoir un bateau différent de ce qui se faisait à l’époque : un bateau facile à transporter, facile à ranger, facile à mettre à l’eau et à utiliser. Un vrai bateau. Je voulais faire la quadrature du cercle.
Des mois passent après le premier dessin. Elle a fondé Tiwal avec son associé Emmanuel Bertrand. Une suite logique pour ceux qui suivent le cursus de design industriel à Paris.
J’ai appris à faire des prototypes et à utiliser des machines. J’ai adoré le processus industriel.
Tiwal en chiffres et en dates :
« Concevoir Tiwala pour nos clients est un mécanisme important. Le client doit avoir un bateau ultra simple. On s’occupe du montage. » Dix ans après le premier prototype, son voilier à coque de transport en deux sacs reste innovant.
Une aventure débutée en Bretagne
– 10 employés
– 90 pièces sur chaque bateau
– 50 à 60 fournisseurs (50% en France, 25% en Europe, 25% reste du monde).
– 25% du trafic aux USA
– Mai 2010 : Premier lancement du Prototype 0
– Décembre 2011 : création de la société