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Canada : comment trouver un emploi sur la côte ouest

NOTRE CONSEIL – La Colombie-Britannique est dans une approche de « recrutement rigoureux » pour prendre sa retraite et pourvoir de nouveaux emplois qui assureront la croissance d’une économie très diversifiée.

Cet article est extrait d’un Figaro spécial « D’Est en Ouest – Vivre au Canada pourquoi pas ? » Cette question vous permet de répondre le plus simplement possible aux questions que vous vous posez. Ici, à l’aide de textes pratiques, de cartes et de témoignages de Français vivant au Canada.

Un million d’emplois disponibles d’ici 2031 : c’est le chiffre avancé par le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique dans son rapport sur le marché du travail 2021. On estime que 34 % de la part sera prise par les immigrants dans les nouveaux emplois. La moitié se retrouvera dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services techniques, scientifiques et professionnels, du commerce de détail, de la construction et de la restauration et de l’hébergement. La croissance la plus forte sera dans l’industrie technologique, qui nécessitera plus de 111 000 emplois.

Une économie dynamique

Une économie dynamique

L’économie de la Colombie-Britannique repose en grande partie sur l’exploitation des ressources naturelles : bois, pétrole, gaz naturel, charbon et hydroélectricité. Le tourisme, avec plus de 15 millions de visiteurs chaque année, la haute technologie, l’industrie informatique et aérospatiale se développent rapidement, et l’agriculture et la pêche restent des secteurs importants.

L’activité portuaire de Vancouver emploie près de 120 000 personnes et lui vaut le titre de premier et troisième port canadien en Amérique du Nord. Plus de 40 % du trafic maritime canadien y transite, avec 146 millions de tonnes de fret en 2021 et 80 % des échanges avec les marchés asiatiques.

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Vancouver est toujours un centre économique, mais plusieurs petites villes prospèrent en attirant des entreprises et des travailleurs qualifiés, grâce à des programmes comme le Réseau francophone en immigration ainsi qu’aux télécommunications.

Hollywood North

Hollywood North

L’industrie cinématographique a longtemps été très populaire dans la région de Vancouver, où sont tournés de nombreux films américains, au point que la ville est surnommée « Hollywood North ». En 2020, la Commission économique de Vancouver a estimé à 3,4 milliards de dollars les investissements dans la production et la post-production de films et de séries télévisées. Ces dernières années, nous sommes passés à la vitesse supérieure, avec la spéculation sur les technologies d’effets spéciaux. « Vancouver est aujourd’hui l’une des 5 premières villes au monde à produire le plus grand nombre de films à effets spéciaux et de séries télévisées et il y a un manque flagrant de main-d’oeuvre, des juniors aux managers », confirme Sébastien Corne, spécialiste français de la Champ. Les studios de cinéma que nous construisons aujourd’hui utilisent des images informatiques qui sont projetées sur de grands écrans sur les murs du studio.

Dans les environs de Vancouver, trois méga-studios de cinéma virtuel sont en construction, dont un à Burnaby qui sera le plus grand d’Amérique du Nord. Ceux de Pixomondo et de Netflix, ouverts en 2020, tournent déjà à plein régime. Netflix s’apprête à racheter Scanline, un acteur majeur de l’industrie de la devanture tournée vers Vancouver, et Disney y ouvrira un studio d’animation « pour les séries longues et les projets spéciaux ». Ils recherchent tous des milliers de techniciens et de créatifs qui travaillent dans les VFX (effets visuels) ou qui sont « curieux, prêts à apprendre et à travailler de longues heures », précise Sébastien.

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Les Français sont en excellente condition, pense-t-il, car nous avons beaucoup d’écoles en France, donc un bon réservoir de graphistes, de techniciens, d’animateurs très compétents en VFX. Envoyer son CV à Vancouver est presque toujours gagnant !

Programme des candidats de la province

Programme des candidats de la province

L’une des meilleures façons d’immigrer en Colombie-Britannique est de profiter du British Columbia Provincial Nominee Register (BC PNP), comme 6 251 étrangers en 2020. Géré par le ministère des Affaires municipales, le programme est la voie royale pour les candidats qui sont qualifié pour. répondre aux besoins les plus urgents du marché. La priorité est actuellement donnée à une trentaine de métiers du secteur des Technologies, des ingénieurs civils aux techniciens audiovisuels et graphistes. La priorité est également donnée à une trentaine de professionnels de la santé, éducateurs d’enfants et vétérinaires.

« L’un de nos objectifs est de maximiser les avantages de l’immigration, et pas seulement pour Vancouver », déclare Aireen Luney, directrice du programme de développement et de promotion de l’immigration au ministère provincial des Affaires municipales. « Les employeurs ont encore plus de mal à trouver des travailleurs qualifiés à l’extérieur des grands centres donc l’immigration est acceptée pour répondre aux besoins ».

Témoignages

Témoignages

Caroline Jalbert, directrice de production, entre Cannes et Vancouver

Originaire du Sud de la France, diplômée d’un BTS audiovisuel dont elle a travaillé à Paris et au Festival de Cannes pendant 14 ans en tant que responsable logistique, Caroline Jalbert a atterri à Vancouver avec son PvT en 2016. J’avais besoin de verdure et vivre dans un environnement anglophone. Vancouver l’a emporté », raconte-t-elle. Au printemps 2017, elle est partie pour le Festival de Cannes, puis est revenue. Entre-temps, « j’étais partie au Yukon pour voir les aurores boréales et je suis tombée amoureuse de ce territoire canadien ». En juin 2017, elle quitte Cannes pour le village touristique de Dawson City. Elle travaille alors dans l’hôtellerie et la restauration, « faisant un peu de tout, apprenant le Better English, l’itinérance et la photographie ». Parrainée par un hôtel, elle bénéficie de le Programme des candidats du Yukon et obtient sa résidence permanente en 2019.

En 2021, elle a été nommée responsable de la logistique du Festival international du film de Vancouver. La boucle est bouclée puisque Cannes rappelle son édition 2022, juste après la projection des meilleures photos du Yukon au Centre culturel de la francophonie, à Vancouver. La « grande ville à l’esprit village » reste sa patrie. « J’aime y aller à pied, prendre le bus, trouver des restaurants asiatiques et vivre en colocation dans le quartier de Mount Pleasant, pour 900 dollars par mois ».

Sébastien Corne, autodidacte en effets spéciaux

« C’est l’explosion des tournages virtuels dans la région de Vancouver, raconte Sébastien Corne. Ce quadragénaire baigné dans l’environnement depuis qu’il est devenu obsédé par le choix des salles de cinéma à Corbeil ne doit pas s’y tromper. Au lycée, en tant qu’autobiographie, il avait une structure établie pour faire des montages avec des effets spéciaux. Après avoir travaillé avec Buff de 2005 à 2009, il part à Londres pour MPC, dans la majeure effets spéciaux. Il revient en France, travaille dans la publicité, mais part pour MPC à Vancouver en 2013-2014. « J’aimerais vivre et travailler là-bas pendant six mois. » En 2016, il est ensuite revenu au contrat.

L’année suivante, lui, sa femme et son jeune fils ont déménagé « avec un bon contrat et un permis de travail ». Ils ont déjà demandé la résidence permanente au Canada. Dans un an, alors que Sébastien boucle son contrat, ils obtiennent tous les deux le sésame pour rester ! Suite à un nouveau contrat pour Vancouver Image Engine, qui supervisait alors la création 3D chez Goldtooth, il vient d’être nommé à la tête du Département de l’Environnement chez Fuse, une agence créative qui produit aussi des séries et des films… à Vancouver.

Julien Mainguy, une carrière d’ingénieur, peut-il être fixé ?

Julien Mainguy, 35 ans, ne s’attendait pas à changer de métier en changeant de pays. Né à Toulouse, étudiant ingénieur à l’École Supérieure du Bois de Nantes, il a travaillé quatre ans à Lyon pour GL Events, spécialisé dans l’événementiel, puis est parti à Vancouver en 2014 chez PVT. Objectifs : changer de vie et améliorer votre anglais. « En huit jours, j’ai eu mon premier emploi au Marché public de Granville. Je vendais des pommes. L’année suivante, Fluxwerx, une entreprise d’éclairage de bureau, est embauchée comme designer industriel.

Arrivé à sa résidence permanente, il choisit en 2018 de devenir bénévole, consultant en design industriel et ingénierie. « J’ai plus de liberté pour développer des projets personnels ». Julien, entre autres, a co-fondé Canada Talents pour aider les demandeurs d’immigration. L’ASBL édite notamment un guide gratuit, « Welcome to Vancouver », qui propose des événements mensuels en ligne (CONNECTWorking) et des formations one-to-one pour comprendre la culture canadienne, trouver un emploi, développer un réseau, créer une entreprise. Canada Talents « travaille aussi avec de grandes entreprises pour les aider à recruter des bilingues à l’étranger ».

Milène Voroney : « On peut gravir les échelons plus vite qu’en France »

Originaire de Besançon, Milène Voroney – 35 ans – est depuis 2019 directrice générale du Whistler Spa Scandinave, qui compte 70 salariés. Après une licence de langues étrangères appliquées et un master en management du tourisme, elle a travaillé en France avant de souhaiter une « expérience internationale, dans un pays anglophone ». Elle a obtenu un PvT et est allée à Vancouver en 2012, elle a visité jeune avec ses parents. Whistler a ensuite gagné en raison de sa passion pour le ski. Elle obtient un emploi à l’hôtel Pan Pacific où elle obtient rapidement son diplôme. L’hôtel parraine même sa candidature au registre provincial des candidats de la Colombie-Britannique pour accélérer les procédures d’immigration. En 2017, elle était responsable de la réception…

Après un rapide retour en France, elle retourne dans l’hôtellerie, puis rejoint le Spa Scandinave où elle devient assistante de direction pendant quelques mois. Fin 2019, « on m’a proposé la direction générale pendant mon congé maternité ! Qu’est-ce qu’elle aime au Canada? « Ouvrez-vous, car on peut gravir les échelons plus vite qu’en France, les relations professionnelles sont moins hiérarchisées et détendues ». Son conseil : « J’encourage tout le monde à avoir une expérience internationale et c’est facile pour les jeunes, avec Pvt ».

Travailler dans une filiale française?

Travailler dans une filiale française?

La soixantaine de filiales d’entreprises françaises présentes en Colombie-Britannique peuvent trouver de bonnes opportunités d’emploi dans un secteur sept étoiles.

Secteur TIC : Dassault Systèmes, Capgemini, Technicolor.

Secteur Industrie et Aéronautique : Zodiac, Airbus Helicopter, Alstom, Thales, Essilor, Gescan (Sonepar), Schlumberger, Soprema, Vitalaire, CertainTeed (Saint-Gobain).

Secteur énergie : Aéronautique, Foraco Drilling LTD, Schneider Electric, Taylor Wind Project Limited Partnership (filiale d’EDF Renewables Inc.), Veolia.

Secteur BTP : Lafarge, Bouygues Energies & amp; Services Canada, Eurovia (Vinci), Ménard SNC.

Services / conseils financiers : BNP Paribas, Capgemini, Axa declaration, Ayming, DS Avocats.

Secteur Utilities et biens de consommation : Sodexo, L’Occitane, Sephora, Louis Vuitton, Hermès, Lacoste, Cartier, Chanel, Roche-Bobois, Ipsos.

Secteur maritime : CMA-CGM, Bolloré Logistics.

Travailler en Alberta

Avec un taux de chômage de 6,5 % en 2021, l’Alberta a encore besoin de main-d’œuvre et voit l’immigration comme un eldorado, avec un large éventail de programmes pour attirer les professionnels de l’étranger. Les salaires moyens sont les plus élevés au Canada et les impôts les plus bas au pays! L’énergie (pétrole et gaz) demeure le principal secteur de l’économie, une importante source d’emplois dans le nord de la province. Au centre, lieu de culture intensive de céréales et d’élevage (avec le fameux bœuf albertain). Il y a aussi un grand besoin de main-d’œuvre dans l’industrie alimentaire, comme le secteur touristique (hôtels, restaurants, stations de ski, centres de villégiature, parcs nationaux, etc.), concentré au sud dans les Rocheuses. C’est la même chose dans les services à Calgary et à Edmonton, où certaines grandes entreprises et banques canadiennes ont leur siège social.

L’Alberta s’ouvre également aux industries culturelles. Le Consulat général de France à Vancouver, par exemple, soutient des programmes de nutrition à Calgary. Le dernier en date soutient les start-up musicales. Créée par un Français, Pianity est la première personne à en profiter, réalisant la réalisation, en cinq mois après le lancement de sa plateforme, de plus d’un million de dollars de ventes au profit des artistes. Cette plateforme permet aux musiciens et à leurs fans de « se réunir pour créer, collectionner et échanger des œuvres en éditions limitées ».

« D’Est en Ouest – Vivre au Canada pourquoi pas ? », 8,90 €, disponible en kiosque et au Figaro Store.

Quel est l’âge limite pour immigrer au Canada ?

Si vous êtes invité à faire une demande de résidence permanente via le système d’entrée rapide dans le PTQF : Oui. Si vous avez plus de 47 ans, vous ne recevrez pas de points pour le facteur « âge » de la grille de sélection du TQF, mais vous pouvez toujours postuler.

Comment immigrer au Canada à 50 ans ? Les limites d’âge pour l’immigration peuvent ne pas être un obstacle si vous avez plus de cinquante (50) ans. Immigration et Citoyenneté pour les réfugiés Canada (IRCC) ne vous refusera pas la résidence permanente simplement à cause de votre âge.

Quelle somme d’argent pour immigrer au Canada ?

Nombre de membres de la familleFonds requis (en dollars canadiens)
113 310 $
216 570 $
320 371 $
424 733 $

Quel est le budget pour l’immigration au Canada? Le montant en vigueur à compter du 1er janvier 2022 est de 3 371 $CAN pour un demandeur principal. Pour un demandeur principal accompagné d’un conjoint et de deux enfants à charge de moins de 18 ans, le montant requis est de 5 976 $ CAN.

Comment partir vivre au Canada sans argent ?

Vivre et travailler au Canada gratuitement dans le cadre d’Entrée express. Entrée express est un système de gestion des demandes d’immigration au Canada soumises par des personnes ayant une expérience de travail qualifiée. Le programme est ouvert aux ressortissants de tous les pays.

Cedric Ledont
Cedric Ledonthttps://www.groupe-crc.org
Journaliste depuis près de 10 ans, j'ai vécu dans plusieurs pays et je reste toujours émerveillé de voir et d'apprendre de nouvelles choses afin de pouvoir le transmettre dans mes articles.
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