« Fille de la publicité » (3/7). « La femme nue » comme best-seller. Quand les marques ne peuvent plus se permettre de mettre en scène des images trop dégradantes, notamment sous la pression de la « révolution #metoo », les stéréotypes ont la vie dure.
Pas de chemise, pas de pantalon. Et pas de culotte. Comment vendre de la bière, des meubles, des yaourts, du carrelage, du jus, des fleurs, des chaussures, des pulls ou du chauffage central ? Il suffit de mettre une femme nue.
Pendant des décennies, la « femme nue » a fait la promotion d’à peu près tout et tout le monde. Et ce n’est pas nouveau, car la première dame nue apparaît dans une publicité de 1905, sortant un paquet de nouilles (« fermeté et légèreté », disait le slogan). Ce n’est qu’en 2001 que les annonceurs ont signé un code de conduite qui leur interdit de montrer une femme nue sauf si cela est lié au produit.
Dès les années 1970, le sociologue américain Erving Goffman montrait dans un article intitulé « The Ritualization of Femininity » (1977) que les femmes, nues ou non, se retrouvent toujours dans une attitude de soumission dans la publicité. Tête baissée, joli sourire, bouche ouverte, passif et naïf, il faut être disponible, surtout sexuel. Autant de femmes sur les affiches publicitaires placées aux pieds d’un homme, comme un chiot docile et fidèle.
« La nature passive n’est pas seulement une insulte aux femmes, elle vient bien plus loin, de nos mythes culturels. Dans les tableaux de Bellini à la Renaissance, il y a cet idéal florentin où les femmes sont dévêtues, contentes d’amour et en position d’attente », rappelle Ronan Chastellier, sociologue de la publicité. Même habillée, la femme sert d’objet sexuel. , trop leurre. « Par exemple : publicités pour crèmes dépilatoires et rasoirs, pure projection du désir masculin, explique M. Chastellier. On dirait le tableau de Titien Diane et Actéon. « Jeunes filles imberbes, jambes écartées, sourires presque extatiques, avec une bouffée de défi dans les yeux.
Hier comme demain, Myriam « enlève le bas »
Sommaire
Partant du postulat que les femmes étaient désormais libres, on a commencé dans les années 1980 à les déshabiller coûte que coûte, le corps devenant le complice et l’objet féminin la norme.
Fin août 1981, une affiche un peu provocatrice a une idée géniale qui entrera dans l’histoire de la publicité. C’est l’annonce la mieux reçue et la plus populaire à ce jour. Dans les rues de Paris, mais aussi dans un spot vidéo, les Français découvrent « Myriam » en maillot de bain, annonçant : « Le 2 septembre, j’enlèverai mon haut. » Promesse tenue ledit jour, où la jeune femme assure alors : « Le 4 septembre j’enlève mes fesses. Et le 4 du mois, Myriam enlève sa culotte mais se retourne. Cette dernière affiche est signée : « Future, l’exposition qui tient ses promesses » (le but est de prouver que la compagnie pouvait changer toutes les affiches de Paris en une nuit).
Il vous reste 61,22% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
Vous pouvez lire The World sur un appareil à la fois
Ce message s’affiche sur l’autre appareil.
Parce que quelqu’un d’autre (ou vous) lit Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil (ordinateur, téléphone ou tablette) à la fois.
Comment puis-je arrêter de voir ce message ?
En cliquant sur » » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passe-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affiche sur l’autre appareil. Ce dernier reste connecté à ce compte.
non Vous pouvez vous connecter à votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais les utiliser à des moments différents.
Vous ne savez pas qui est l’autre personne ?
Nous vous recommandons de changer votre mot de passe.
Les rôles des femmes et des hommes dans la société, leurs représentations, ont traversé les siècles sans grands changements : au sexe dit faible, au ménage et à l’éducation des enfants ; le sexe dit lourd, en dehors du travail, le fardeau de subvenir aux besoins de la famille et de prendre des décisions.
Quel est l’impact de la publicité sur la consommation ?
La publicité stimule l’acte d’achat La publicité est un outil marketing dont le but principal est de stimuler l’acte d’achat par le désir et pas nécessairement par le besoin. Il doit créer chez le consommateur un sentiment de satisfaction qui le pousse à acheter le produit annoncé.
Comment la publicité incite-t-elle à la consommation ? Comment la publicité influence les consommateurs La publicité est un outil de marketing dont le but principal est de conduire le processus d’achat par le désir, pas nécessairement par le besoin. Il doit créer chez le consommateur un sentiment de satisfaction qui le pousse à acheter le produit annoncé.
Quels sont les impacts de la publicité ?
L’impact publicitaire est l’un des éléments permettant d’évaluer l’efficacité d’un média, d’un média ou d’une campagne publicitaire. L’impact publicitaire se matérialise par la mémoire laissée à l’individu confronté à un message publicitaire et par ses éventuels changements d’attitudes ou d’opinions vécus par rapport à l’annonceur.
Comment la publicité influence nos choix ?
En effet, la publicité influence nos choix de consommation, d’abord par des messages ciblés, ensuite par la présence d’images subliminales, et enfin par la propagande. Cependant, la publicité n’a pas seulement cet objectif, elle peut aussi avoir des objectifs humanistes.
Comment la publicité affecte-t-elle la demande ? Si la publicité influence le goût, on peut s’attendre à un effet positif sur la demande globale. Si cela a un impact sur le comportement des consommateurs par le biais de contraintes budgétaires, nous ne prévoyons aucun impact sur la demande globale, mais un impact significatif sur les parts de marché ou la demande individuelles.
Quel est l’impact de la publicité ?
L’impact publicitaire est l’un des éléments permettant d’évaluer l’efficacité d’un média, d’un média ou d’une campagne publicitaire. L’impact publicitaire se matérialise par la mémoire laissée à l’individu confronté à un message publicitaire et par ses éventuels changements d’attitudes ou d’opinions vécus par rapport à l’annonceur.